Une histoire de chats et de fessée


 Celle-ci, j'en avais bien besoin.

Depuis les événements avec ma famille maternelle, mon papa me passait tout et me soutenait de toutes ses forces. Mais voilà, ma semaine de préparation d'examens touchait à sa fin et je n'avais pas terminé mon travail.

A la place, j'ai sauvé des chats. De longues heures passées à attraper une petite minette affamée et peu farouche mais un peu inquiète, puis à l'amener chez le vétérinaire, pour me rendre compte qu'elle était bien identifiée, tomber sur son propriétaire tout heureux à Grenoble, rien que ça, qui s'engage à venir la chercher la semaine prochaine. Puis la vétérinaire qui me glisse dans l'oreille. "Vous savez, si votre papa a perdu sa chatte, il y a en revanche un petit chaton que j'ai dû énucléer chez une mamie chat qui n'arrive pas à le faire adopter." 

Je reviens à la maison sur ces entrefaites et parviens à convaincre sans trop de difficultés mon papa éploré. Non, nous ne remplacerions pas sa chatte et nous espérons toujours son retour. Mais ce petit bout avait besoin d'un papa lui aussi. Et si sa chatte revient un jour, ce que nous espérons de tout notre cœur, nous aurons +1 chat. Encore plus d'amour et de bonheur. 

Nous allons tous les deux chez la mamie chats qui nous accueille dans un appartement rempli de paniers et jouets pour chats. Elle les sauve tous nous dit elle. Et elle nous présente le petit pirate, tellement petit que nous ne l'avions pas vu. Nous nous exclamons de joie. Il est adorable ce petit pirate.

Nous revenons à la maison avec lui et son traitement, j'en profite pour appeler la vétérinaire et la prévenir que nous prendrons la suite. Elle m'explique ce que j'ai à faire et je le note soigneusement. Je discute énormément avec mamie chats via les réseaux sociaux et par téléphone. Elle a besoin de se rassurer. Je lui montre notre projet immobilier, notre futur terrain, l'instagram de mes chats ouvert il y a 8 ans sur lequel elle a l'historique de tous mes bébés, elle est enchantée par la chance de son petit protégé. 

L'après-midi passe et je n'arrive toujours pas à me concentrer sur mon travail. L'angoisse, la phobie scolaire qui me hante depuis ma prépa ne m'a jamais quittée. Alors je joue, je discute. J'ai besoin de papa et je le sais. Je le lui glisse à l'oreille dans la soirée. Je sais que ça sera dur mais tant pis. Il faut que je me sente forcée, poussée pour y arriver.

Il m'amène à la chambre en me prenant la main. Il ferme la porte.

- Celle-là, tu sais pourquoi tu vas la recevoir. Tu vas la recevoir parce que tu n'as rien fait de ce que tu devais faire de la journée, et aussi parce que je suis ton père. Et c'est mon rôle. Et parce que je t'aime.

- Moi aussi je t'aime papa, chuchotai-je.

Il me déculotta et me pencha en travers de ses genoux.

Il commença une série de claques sur la jonction entre les fesses et les cuisses. Je serrai les dents. Il s'arrêta et je me crus libre quand il recommença une deuxième série sur le haut des fesses. Là je ne pus retenir mes cris et je l'implorais d'arrêter en pleurnichant.

- Chuuut. C'est fini ma fille.

- Je suis désolée papa. J'ai trop peur de ne pas y arriver.

- Demain on y travaillera toute la journée ensemble d'accord ? Et on terminera. Ça va aller tu vas voir.

- D'accord papa. Merci.

Nous nous relaxames dans les bras l'un de l'autre de cette première fessée en plusieurs semaines. Je me sentais revenir à la normale.

Aussi recommençai-je les bêtises le soir même en lui réclamant un verre d'alcool (attention à ne pas en abuser, ça peut déclencher le diabète au bout de quelques années d'après un lecteur harceleur assidu qui voudrait que je sorte de sa vie ?? 😂), puis des cookies, et des glaces, et encore des cookies... Jusqu'à ce qu'il m'envoie au lit sans console avec pour ordre de dormir. Ce que je fis sitôt ma tête posée sur l'oreiller.

J'attends à présent qu'il se lève et qu'il se rende compte que j'ai fini les cookies pendant qu'il dormait ! 

Commentaires

  1. C'est vrai que tu as besoin de ton papa. Pour t'aimer, te soutenir, mais aussi pour te recadrer quand tu en as besoin, ce qui fut le cas ce matin.
    La vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Mais il y a ces moments de bonheur. Ne serait-ce que pour eux, je ne changerai rien à ce que je vis avec toi.

    Ton papa qui t'adore..

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