L'arrivée
Papa.
Cette fois, le mot m’avait échappé. Je ne t’avais jamais vu sourire aussi largement. Tu étais fier comme un paon. J’étais gênée et remplie de bonheur à la fois car ce lapsus avait trahi ce que je ressentais pour toi, et l’intensité de ce ressenti. Et surtout parce que je pouvais voir que ce ressenti était pleinement partagé.
Elles sont longues ces heures, ces minutes qui me séparent de toi. De vous deux. J’écris alors que je vous attends. Vous devez être à mi chemin maintenant. J’ai des messages de temps en temps, au gré de tes pauses sur les aires d’autoroute.
J’ai passé des heures à ranger mon bazar de célibataire. Je ne reconnais plus mon chez moi. Même l’odeur a changé. Ça sent les produits ménagers, les huiles essentielles de pin et d’eucalyptus, on se croirait dans un spa. L’appartement est accueillant, la chambre d’amis prête. J’espère qu’elle vous plaira à tous les deux.
Des petits cadeaux vous attendent sur la table du salon. Un petit quelque chose pour chacun de vous, une façon de dire que je vous aime et que je veux qu’une partie de moi vous accompagne toujours. Tout comme une partie de vous accompagne mes nuits, par ces peluches que tu m’as offertes lors de notre première rencontre. Et toutes ces petites choses qui me viennent de vous deux, comme ce miroir de poche que j’emmène partout avec moi.
A côté du canapé, le panier rempli d’instruments pour la fessée que Monsieur Zatô mon mentor exige que je tienne toujours à disposition de mon éducateur. J’espère qu’ils ne serviront pas trop vite à meurtrir mes fesses, car j’ai trop besoin de tes câlins. Du réconfort de ta présence.
Papa et belle maman seront bientôt là et je suis la fille la plus heureuse du monde.
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