Trop-plein d'émotions


 J'avais besoin de craquer.

Mes émotions débordaient à nouveau. L'excitation de la soirée, au cours de laquelle les trois filles que nous étions avions passablement fait tourner en bourrique nos daddys respectifs, au point de finir un nombre incalculable de fois sur leurs genoux, s'était ajoutée à mon émotion d'avoir revu Marius, mon ancien daddy. Il avait été très tendre et patient avec moi, malgré une fessounette qu'il m'a donnée pour tirages de langue répétés, et le départ avait été un déchirement.

- Je peux t'aider à relâcher la pression si tu veux, ma fille.

Papa et belle maman étaient là heureusement et m'entouraient de tout leur amour. Blottie contre eux, j'acceptais cette proposition. Une fessée thérapeutique, qui mène aux larmes, qui fait tout lâcher, toutes les tensions et les émotions en trop, voilà qui me ferait un bien fou.

J'embrassais belle maman et je suivis papa qui me prit la main pour m'emmener à la chambre.

- Je vais te faire très mal, tu en es consciente ?

J'acquiesçais. J'en avais besoin de cette douleur. Il commença très fort sur mes fesses puis s'attaqua aux cuisses. Je tentais de me laisser aller mais je n'y parvenais pas. La douleur me fit crier et supplier pour que ça s'arrête. Je finis par crier que je n'y arrivais pas et papa s'arrêta et me prit aussitôt dans ses bras réconfortants.

- Je suis désolée, lui dis-je. Je crois que quand je ne m'en veux pas pour une bêtise, je n'arrive pas à craquer.

- Pas de problème ma fille. Par contre je te rappelle que je te dois une fessée ce soir pour ne plus que tu oublies tes médicaments.

Voilà qui changeait la donne. Je me retrouvais de nouveau penchée sur le lit, les orteils touchant le sol. Je n'aimais pas cette position qui contrairement à la position en travers des genoux, m'éloignait de papa et surtout lui permettait de taper encore plus fort que d'habitude.

Il tenta de nouveau de me faire craquer. J'eus droit au petit paddle en bois sur les cuisses qui me brûlent encore aujourd'hui alors que j'écris ces lignes. Il me gronda. Mais j'étais dans la retenue. Je gardais tout, je m'accrochais à mes émotions comme à une bouée en haute mer. La correction fut rude, à la hauteur de ce qu'il m'avait promis. Une fessée tous les soirs, plus ou moins sévère selon mon comportement de la journée. Et j'avais largement dépassé les limites.

Je finis par réussir à laisser échapper quelques larmes et je me blottis contre lui. Il me berça, me répéta qu'il m'aimait et me fit parler de ce qui me perturbait. J'étais épuisée, et mes yeux se fermaient tous seuls. Il me proposa d'aller faire un câlin à belle maman qui m'accueillit au creux de ses bras avec une tendresse infinie. Après ce câlin, je partis me coucher et papa vint me border. Je savais d'avance que je dormirais mal. Trop d'excitation. On se fit un énorme câlin puis j'éteignis la lumière.

Comme prévu, la nuit se déroula dans l'agitation. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil et mes cuisses frottaient désagréablement sur le coton de mes draps. Il était plus de 3h lorsque papa vint s'asseoir au bord du lit.

- J'ai entendu que tu toussais, ça m'a inquiété. Comment ça va ?

- Pardon de t'avoir réveillé. J'arrive pas à dormir.

- Mais non ne t'excuse pas. C'est le rôle d'un papa..

Je me fis dorloter pendant de longues minutes, profitant pleinement. Je somnolais mais lorsqu'il retourna se coucher, je ne parviens néanmoins pas à trouver le sommeil. Fichues émotions.

J'avais besoin de craquer mais je n'y parvenais pas. Car je dois tenir le coup pour ceux qui m'entourent. Car j'ai de nouveau endossé le rôle de grande sœur pour réparer un préjudice. Car c'est mon rôle de combattre les injustices. J'espère réussir à revenir la petite Chess très vite pour de nouveau lâcher prise. D'ici là, je serai forte. 

Commentaires

Articles les plus consultés